La merveilleuse période du "NON" !

Jusqu'à 17 mois, Camille ne parlait pas, sauf quelques mots indispensables : maman, papa, miam miam.

Puis, son langage s'est développé et une question revenait sans cesse : c'est quoi ça ? Alors là zen, tu répètes 200 fois par jour : un monsieur, une chaise, des chaussures.

Aujourd'hui j'en suis arrivée au fameux stade du "non" et du "non pas ça" !

Camille vient mettre ta veste : non ! Camille vient manger : non ! Camille te touche pas ça : non ! Camille vient au bain : non !

Qu'est ce que je fais ? Comme tout le monde, je cherche sur internet pourquoi mon enfant répète "non" en permanence et là j'apprends d'abord que cette période dure jusqu'aux 3 ans de l'enfant, 3 ans, encore un an et demi à entendre "noooooooooooonnnnnnn" !!!!!!

Ensuite, j'apprends que cette phase, commune à tous les enfants (ouf la mienne n'est pas une négationniste radicale née), leur sert à s'affirmer. Oui cette merveilleuse petite créature a réalisé qu'elle était un être à part entière, qu'elle pouvait se déplacer et être autonome, avoir des désirs, elle se sent "toute puissante". L'enfant ne sait pas jusqu'où va cette autonomie donc pour le savoir, que va t'il faire ? Vous TESTER !!! Attention "tester" ne signifie pas : maman si je renverse ma soupe sur le sol : A) Tu es contente B) tu n'es pas contente mais tu ne dis rien C)Tu me punis D) tu me fais manger la soupe qui est par terre.

Non là elle soulève lentement son assiette, te regarde dans les yeux avec un petit sourire sournois, tu lui dis non, elle garde l'assiette en main, tu redis non mais l'oeil injecté de sang et avec une voix plus masculine, elle ne la repose pas, tu lui prends l'assiette des mains car tu n'as pas envie de passer la serpière et tu tentes encore d’asseoir ton autorité surpuissante : quand maman dit non, c'est non ! Elle s'en fout, ok, à l'adolescence elle me met des claques ! 

Tous les pédopsy et super nanny (paix à son âme) te diront qu'il faut se mettre au niveau de l'enfant et lui expliquer pourquoi tu lui dis non. Mes explications sont parfois nulles ou trop complètes, on doit s'arrêter où quand on explique ? Camille tu viens te laver, réponse : "nonnnnnn pas ça !", explications ? "Camille, il faut se laver parce que tout le monde se lave, parce qu'après on est sales, on sent mauvais des dessous de bras, les gens vont être indisposés par ta présence dans une pièce, tu vas avoir les ongles noirs, on va nous donner des pièces dans la rue".... Ou est ce que tu dis juste : Camille on va se laver, maman a dit au bain, on va au bain !

La fessée systématiquement  personnellement je ne suis pas pour, tu te défoules toi et après va expliquer à ton enfant que c'est mal de frapper ses petits camarades... Après si tu as tout essayé et que rien ne marche, j'y viendrai peut être.

Le martinet ? c'est dur quand même... Et puis c'est le genre de gadgets qui marquent un enfant, plus tard il te dira que tu le frappais avec un outil sadique et il le dira à tous ses petits camarades, qui le diront à leurs mamans et tu sentiras sur toi des regards étranges à la sortie de l'école et aucune maman ne viendra te parler.

La nouveauté de la semaine? C'est l'ouverture du frigo, elle demande alors : olives, nichons (non je n'ai pas de poitrine synthétique destinée à des jeux sexuels louches dans mon frigo, ça signifie cornichons), yambon (jambon avec un accent yougoslave)..... Bref quand je referme le frigo en disant "non, on va manger alors il ne faut pas grignoter, selon le ministère de la santé ce n'est pas bien de grignoter, ça favorise l'obésité"......), elle se met à hurler, se met par terre et crise de nerfs ! 

Que dois je faire ? Je l'ignore, ou je lui explique que les crises de nerfs ce n'est pas bon, sa tension augmente, c'est mauvais pour son coeur, elle va avoir des rides plus tôt à contracter son visage de la sorte....., ou je la punis (elle ne reste pas au coin). J'ai choisi l'ignorance, en lançant une petite phrase choc : c'est ridicule Camille. Elle se calme seule et elle revient.

Chacun ses méthodes, on aime son enfant et on apprécie pas de le réprimander mais c'est nécessaire.

Pour clore ce post, j'aimerai vous faire part de citations :

"Celui qui n'a pas subi les sévérités d'un maître, subira les sévérités de la vie" (Mocharrafoddin Saadi).

"Les parents d'aujourd'hui veulent être aimés de leurs enfants. Cette erreur les entraîne à toutes sortes de faiblesses et de facilités". (Jean Dutourd)

Bon courage !